Aujourd’hui, je voulais vous parler d’un évènement ! Un évènement que nous connaissons toutes et tous, maman ou papa, c’est la reprise du travail, à la fin du congé maternité ou paternité.
C’est donc un épisode qui s’adresse aux très jeunes parents ou aux nouveaux parents, j’entends par-là des parents qui ont déjà des enfants mais qui en ont un ou des nouveaux.
Peu importe si on le vit bien ou mal, on peut parler d’évènement. C’est le moment où vous allez devoir vous séparer pendant assez longtemps de votre bambin, où vous allez reprendre une vie sociale, où vous allez reprendre une vie professionnelle. Mais la vie sociale et professionnelle ne ressemble pas à celle d’avant puisqu’avant, vous n’aviez pas d’enfant à déposer le matin et à aller chercher le soir, à emmener chez le médecin et donc à caler les rdv dans votre emploi du temps, etc.
Peut-être également qu’à la reprise du travail, votre enfant ne fait pas encore ses nuits. Vous aurez donc à gérer votre manque de sommeil dans une journée ordinaire…
Je pense qu’il y a les parents qui sont très contents de reprendre le travail, de sortir de la maison.
Il y a ceux pour qui ça ne fait ni chaud ni froid.
Et il y a ceux pour qui c’est un déchirement. Vous commencez à me connaitre, j’étais dans cette catégorie !
Je vais donc commencer par parler de celle-ci.
J’étais tellement bien avec mes bébés, tellement épanouie qu’il ne me fallait rien d’autre. Il faut dire que mon âge préféré était les six premiers mois, ce qui est assez rare à en croire les témoignages que j’ai pu recueillir. La vie sociale, je l’avais moindre qu’avant évidemment mais je l’avais quand même avec mes amies que je voyais. Et le travail, eh bien, je pense que je n’aimais déjà plus le travail que je faisais… Ce n’était pas là que je m’épanouissais, ce n’était pas au travail que je trouvais que j’avais un rôle social, ce n’était pas au travail que je trouvais avoir ma place. Ce sont, entre autres, les raisons pour lesquelles j’ai changé de travail pour devenir coach parental et coach de vie.
Et quand je déposais mes enfants, l’un était chez une assistante maternelle et l’autre à la crèche, je n’avais pas envie de partir. Je voulais rester toute la journée avec eux.
Evidemment, je partais, et je n’avais qu’une hâte, les retrouver le soir.
Aujourd’hui aussi. Maintenant que je fais un métier que j’aime énormément, je suis toujours très contente de les retrouver le soir. Même si la soirée se passe mal (car oui, même en étant coach parental, je ne maitrise pas les humeurs et la fatigue de mes enfants), je suis contente de l’avoir passée avec eux, plutôt que si je la passais ailleurs.
Mais il y a les parents qui sont contents, soulagés de reprendre le travail. Ils en ont marre de ne faire que s’occuper de leurs enfants, c’est-à-dire ranger, nettoyer, faire des lessives, la vaisselle, bref, ne faire que des tâches ménagères. Il faut dire que vu comme ça, ça ne donne pas très envie… Ce sont des personnes qui s’épanouissent plus à l’extérieur de la maison, dans le métier qu’elles se sont choisies. Ce sont des personnes qui, en général, se sentent très investies dans leur vie professionnelle et qui ne comptent pas leurs heures.
Il y a des parents qui sont un peu entre les deux.
Il y a aussi les parents à qui ça ne fait ni chaud ni froid. Je pense que beaucoup de papas sont dans cette catégorie.
Alors, je vous le dis tout de suite, il n’y a pas de catégorie meilleure que d’autres. Par exemple, si vous êtes de ces parents qui ont hâte de reprendre le boulot, ça ne fait pas de vous de mauvais parents.
Et l’inverse est vrai aussi. Si vous êtes un parent qui adore rester à la maison, ça ne fait pas de vous un parent qui est trop fusionnel, qui ne veut pas laisser respirer son enfant.
Pas du tout. Il n’y a pas de bien ou de mal dans ce que je viens de décrire. Il y a juste les faits et vos ressentis, vos émotions qui sont votre réalité.
Alors évidemment, si vous êtes content.e de reprendre le travail, continuez comme ça ! Ce n’est pas quelque chose qui est douloureux pour vous et c’est tant mieux car vos émotions sont communicantes donc vous allez communiquer des émotions positives à votre enfant ce qui facilitera la séparation et la transition avec la personne qui garde votre enfant.
Par contre, un effet pervers peut être que vous culpabilisez de ressentir de la joie et du soulagement à l’idée de quitter votre enfant. Si c’est le cas, je vous rappelle que la culpabilité est une émotion inutile et que je l’explique dans l’épisode 17, la culpabilité.
Si par contre, c’est un évènement douloureux, travaillons dessus ! Je vous rappelle mon principe de base : tout ce qui convient on le garde, tout ce qui ne convient pas, on le change.
Donc comment faire en sorte que la fin du congé maternité se passe le mieux possible ?
Un pré-requis indispensable est, à mon sens, d’avoir confiance en la personne ou l’institution qui va garder votre enfant. Si vous laissez votre bébé avec une inquiétude, je pense qu’il vaut mieux ne pas le laisser. Il faut trouver un autre mode de garde.
Il faut aussi bien expliquer à l’enfant ce qui va se passer : où vont être ses parents pendant que lui ou elle sera avec ces personnes qui vont le ou la garder, quand est-ce que vous allez être réuni.e.s et ce que chacun va faire pendant ce temps de séparation. Je le dis : ça me parait être une évidence. Ça l’est peut-être aussi pour vous qui m’écoutez mais je vous assure que ça ne l’est pas pour nombre de parents. Ce n’est pas du tout une critique, c’est un constat. Or, en parlant aux enfants, en leur expliquant les choses, peu importe l’âge de l’enfant, les choses se passent mieux. Vous pouvez parler à votre bébé avec des mots simples mais justes et vrais. Il a besoin de savoir tout cela. Ça le rassurera et la séparation sera plus fluide, plus simple.
Il y a toujours une période d’adaptation qui est utile pour tout le monde : le bébé, les parents et la personne qui va garder le bébé. Pendant cette période, vous allez tou.te.s pouvoir être rassuré.e.s. C’est l’occasion de prendre de nouvelles habitudes en douceur. Et justement, ce sont de nouvelles habitudes à prendre, ce qui signifie que ça va demander un peu de temps pour que ce soit fluide. Laissez-vous ce temps !
Une autre chose à prendre en compte c’est que lorsque vous allez reprendre le travail, vous devrez reprendre votre activité professionnelle, n’est-ce pas, déposer et aller chercher votre enfant là où il est gardé mais aussi faire tout ce que vous faisiez quand vous n’aviez pas à faire tout ça : nettoyer, ranger, faire les lessives, la vaisselle et tout le reste. Donc, il va falloir caler tout ça avec un temps restreint pour le faire.
Il va donc falloir, si c’est possible, revoir la répartition des taches ménagères entre les parents.
Il va aussi falloir, à mon sens, revoir vos priorités car en faisant tout ça, il me semble indispensable de passer du temps de qualité avec vos enfants en jouant par exemple avec eux, en leur racontant des histoires… Il ne faut surtout pas oublier ça ! Parce que, sans ça, à quoi bon faire tout le reste ?
Pour cela, il existe des outils dont je vous avez déjà parlé dans les épisodes 10 « garder de vue l’essentiel » et 11 « être débordé ».
Dans tous les cas, que vous soyez heureux.se ou non, la fin du congé maternité ou paternité est un chamboulement dans votre quotidien qui va vous demander une adaptation. Vous allez devoir vous adapter à cette nouvelle situation.
Donc restez cool, relax. Les choses ne se passeront surement pas exactement comme vous l’aviez imaginé, anticipé, prévu. Mais peu importe, vous y ferez face, vous avez cette force en vous.
Alors, si vous êtes dans cette situation, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une très bonne reprise !