Certains de mes coachés choisissent de se faire accompagner sur le sujet spécifique des écrans. C’est LA raison pour laquelle ils font appel à moi. Les écrans, le numérique au sens large, est aussi la conférence que je donne le plus. Je propose une quinzaine de sujets différents et j’interviens dans des crèches, des écoles primaires et maternelles, des collèges, des associations de parents d’élèves et dans des municipalités. Le plus souvent c’est le thème des écrans qui est retenu. Peu importe l’âge des enfants. C’est dire que c’est un sujet qui préoccupe les parents d’enfants de tout âge.
Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai créé une formation en ligne au sujet des écrans. Cette formation est construite sous forme d’un challenge de 10 jours : 10 jours pour mieux gérer les écrans en famille. Ce sont 10 vidéos d’environ 1h30 au total pour reprendre de A à Z le sujet des écrans. Ces vidéos sont accompagnées d’un workbook et d’un accès à un groupe privé sur Facebook. Si vous écoutez cet épisode peu après sa sortie, sachez que je fais une offre de lancement pour cette formation à 45€ au lieu de 90€ et ce, jusqu’au 30 juin.
Ceci étant dit, revenons au sujet de notre épisode : la télé baby-sitter ou la télé nounou.
Cette façon de faire concerne surtout les enfants, moins les adolescents. Et j’ai remarqué aussi que c’est une habitude qui s’instaure au début de la vie de l’enfant, disons, avant ses 8 ans et qui perdure puisqu’une fois que l’habitude est prise, il est difficile d’en changer, quelle que soit l’habitude dont il est question.
Pourquoi les parents donnent-ils à leurs enfants cette habitude de télé nounou ?
Eh bien pour avoir la paix, soyons honnête ! Il n’y a pas de mal à ça ! Lorsque les enfants sont devant la télé ou un autre écran, ils ne bougent pas, ils sont complètement focus dessus, ils ne se chamaillent pas entre eux, ils ne vous sollicitent pas, ils ne font pas de bêtises… Bref, il y a plein d’avantages à mettre les enfants devant un écran.
On va être honnête une fois de plus : tous les parents l’ont fait à un moment ou à un autre. Même les parents les plus récalcitrants aux écrans, même les parents les plus disponibles, même les parents les plus attentifs au temps d’écran de leurs enfants.
Je me rappelle avoir commencé assez tôt cette technique quand je faisais le ménage. J’avais envie que mon fils reste sur le canapé pendant que je nettoyais le sol qui pouvait être glissant. Je me considère comme étant très attentive et concernée par le temps que passent mes enfants devant les écrans et pourtant, je les mets devant lorsque j’ai besoin de travailler et qu’ils sont à la maison. Si je suis en coaching et que mes enfants sont à la maison, vous pouvez être sûr.e qu’ils sont devant un écran. Pourquoi ? Eh bien parce que je n’ai pas le choix ! Ce ne serait pas du tout professionnel que mes enfants viennent me voir pour me demander quoi que ce soit pendant que je suis avec des clients… Donc, je n’ai pas le choix, je le fais et je ne culpabilise pas pour ça.
Pour moi, c’est assez rare. Pour vous, peut-être que c’est plus fréquent. Quand vous n’avez vraiment pas d’autres solutions, c’est ok. Vous n’êtes pas un parent parfait (moi non plus d’ailleurs et même si ça a été dur pour moi de le reconnaitre, je suis maintenant alignée avec mon imperfection), vous êtes un parent qui fait du mieux qu’il peut, j’en suis convaincue !
Mettre vos enfants devant un écran lorsque vous n’avez pas d’autres solutions me semble être une bonne technique. Les écrans sont, de toute façon, ultra présents dans nos vies, donc utilisons-les !
Attention au réflexe écran
Ce qui me préoccupe plus est lorsque les parents ont le « réflexe écran » qui peut se mettre en place progressivement et de façon insidieuse lorsqu’on a trop souvent recours à la télé nounou.
Le réflexe écran c’est lorsqu’on donne un écran à notre enfant de façon automatique dès qu’il y a un temps « perdu ». Les temps perdus sont par exemple lorsqu’on va faire les courses, lorsqu’on est en voiture, lorsqu’on est dans une salle d’attente, lorsqu’on est à la maison, que tout le monde est occupé et que personne ne peut jouer avec l’enfant… Et même lorsque le trajet en voiture ne dure que 10 minutes.
Tous ces temps-là sont des moments pendant lesquels l’enfant s’ennuie, a priori. On dit souvent qu’un enfant qui s’ennuie est un enfant qui développe sa créativité, son imagination, qui observe le monde, etc. C’est vrai. Et c’est la raison pour laquelle on dit que l’ennui est bon pour le développement de l’enfant. Personnellement, j’en suis convaincue. Mais, on ne va pas se mentir, un enfant qui s’ennuie peut également être un enfant insupportable.
Je prends l’exemple du trajet en voiture, un trajet long, de plusieurs heures, l’enfant s’est ennuyé et à un moment, c’est trop pour lui et il va commencer à devenir pénible en râlant, en embêtant son frère ou sa sœur qui est à côté, etc.
La consommation idéale des écrans par nos enfants
Ce que je vous propose, comme souvent dans la boîte à outils des parents, est de trouver un juste milieu. Comme d’habitude aussi, je n’ai pas de solution toute faite, de règle universelle qui s’appliquerait à toutes les familles et à tous les enfants. Donc ce juste milieu, c’est vous qui allez devoir le trouver. Je peux, bien sûr, vous y aider, via un accompagnement, si vous n’y parvenez pas par vous-même. Trouver un juste milieu entre donner la possibilité à vos enfants de consommer des écrans de façon raisonnable tout en ayant la paix quand vous en avez besoin et en laissant vos enfants s’ennuyer suffisamment.
Comment faire ça ?
Je vous propose de commencer par réfléchir à quelle est la consommation d’écrans qui vous semble juste pour vos enfants. C’est assez personnel. On ne place pas la limite chacun au même endroit donc encore une fois, je ne peux pas vous dire tant de temps. Il faut vraiment réfléchir par rapport à vous et par rapport à vos enfants. Et c’est la même chose : combien de temps vos enfants ont-ils envie de passer devant les écrans ? Quelle durée leur semble-t-elle raisonnable ?
Ensuite, essayez d’arriver à un compromis entre les deux.
De cette façon, vous aurez déjà déterminé le temps sur la semaine, par exemple, que vos enfants passent devant les écrans.
La deuxième étape consiste à imaginer des cas dans lesquels vos enfants ont le droit de regarder les écrans en dehors des temps habituels : pendant les vacances, sur la route, pendant que vous travaillez, lorsqu’ils sont malades… Expliquez ces cas à vos enfants à chaque fois qu’ils se produisent, sinon, ils ne comprendront pas pourquoi les règles habituelles ne s’appliquent plus et croiront que les règles changent !
Puis, bannissez les écrans en dehors de ces cas exceptionnels et des règles habituelles.
Pour éviter qu’ils s’ennuient de trop et ne deviennent insupportables, occupez-les : proposez-leur des activités, avec ou sans vous, des sorties, de participer à certaines situations comme faire les courses. En bref, proposez-leur des alternatives ! Car s’ils n’en ont pas, ils retourneront devant les écrans, par habitude et facilité alors qu’il y a tellement d’autres choses à faire et à découvrir !
Je reparlerai d’une consommation trop importante des écrans dans un prochain épisode dédié à l’addiction ou plutôt la dépendance aux écrans. Et si vous voulez avoir toutes les clés pour une bonne gestion des écrans en famille, investissez dans ma formation !
Cet épisode fait partie du parcours d’écoute consacré aux situations quotidiennes tout comme les épisodes :
- Les compétences exécutives des enfants
- L’affirmation de soi
- La curiosité est-elle un vilain défaut ?
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